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Le Rafale est le nouveau haut de gamme de Renault : un "SUV coupé" équipé d'un moteur hybride de 200 ch. Avec son design signé Gilles Vidal, il rappelle par certains aspects les productions Peugeot.
Présentation
La gamme Renault est dorénavant composée à plus de deux tiers de SUV. C'est donc logiquement avec cette carrosserie que la marque tente une nouvelle approche sur les segments supérieurs, qu'elle peine à conquérir. Aux côtés de l'Espace, qui est désormais un SUV familial, Renault propose donc le Rafale, un "SUV coupé" bien moins consensuel que ce à quoi la marque nous a habitués.
Long de 4,71 m, le Rafale est à peine plus long que le Koleos, dont il reprend en quelque sorte la place dans la gamme Renault. Son style est toutefois beaucoup plus affirmé et signé Gilles Vidal, connu pour son travail chez Peugeot. Depuis qu’il a été débauché par Renault, les dernières productions de la marque au lion ne font plus autant l'unanimité. Ce Rafale a donc un coup évident à jouer.
À son lancement, la gamme du Rafale ne laisse le choix qu'entre deux niveaux de finition: techno et esprit Alpine. C'est cette dernière finition pseudo-sportive que nous avons à l'essai. Un seul moteur anime ces deux versions: un bloc hybride de 200ch (HEV). Une version hybride rechargeable de 300ch (PHEV) est aussi au programme, avec quatre roues motrices, mais elle ne sera commercialisée qu'à l’automne 2024.
Les prix hors options du Rafale E-Tech de 200 ch sont compris entre 45000 et 49000€, respectivement en finition techno et en version esprit Alpine. Grâce à son hybridation, le Rafale évite le malus au CO2. Il est toutefois concerné par le malus au poids, à hauteur de 1360€ en finition esprit Alpine (1735kg), hors options qui peuvent augmenter la masse du véhicule. Il est produit en Espagne, à Palencia.
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Ergonomie et design
La patte de Gilles Vidal est flagrante, si bien que l'on imaginerait tout à fait ce Rafale arborer un logo Peugeot. Le travail sur la calandre n'est pas sans rappeler les dernières productions du lion. Elle est ici composée de nombreux petit* losanges, comme un rappel à qui pourrait se méprendre sur l'identité du Rafale.
La partie arrière arbore quant à elle une ligne de pavillon fuyante, à l'instar de la dernière génération du Peugeot 3008, plus compact. Le Rafale ne bat en revanche aucun record d'aérodynamisme, avec un SCx de 0,812.
L'intérieur est plus classique, pour qui est déjà monté à bord de l'Austral ou du nouvel Espace. Le Rafale partage en effet sa planche de bord avec ces deux autres SUV.
Les finitions sont satisfaisantes, bien que certains plastiques en bas de planche de bord puissent déranger davantage à bord de ce Rafale que d'un "simple" Austral.
Le Rafale se distingue simplement par une animation d'accueil spécifique, des interfaces au design légèrement revu et par des sièges plus enveloppants.
Si l'ergonomie est globalement bonne, grâce notamment à la présence de commandes physiques sous l'écran central, on regrette qu'il soit facile de s'emmêler les pinceaux entre les trois commodos à droite du volant. Outre celui des essuie-glaces, Renault a intégré la commande de boîte de vitesses et l'illustre satellite de commande pour gérer la radio. Si ce dernier conserve ses aficionados, force est de constater que des boutons sur le volant auraient ici permis de dégager davantage la zone des commodos.
Malgré sa silhouette profilée, le Rafale offre une garde au toit suffisante pour des grands gabarits à l'arrière. L'espace aux jambes est très généreux, mais la place centrale n'est pas des plus accueillantes.
En option à 1500€, le toit vitré panoramique Solarbay utilise des cristaux liquides dispersés de polymère (PDLC) pour s'opacifier à la demande.
Le coffre cube à 532 l de volume de chargement, soit autant que certains modèles du segment inférieur. C'est beaucoup moins que les 777l de l'Espace, plus accueillant pour les passagers et leurs bagages.
On regrette l'absence de tirettes pour abaisser les dossiers de la banquette 40-20-40 depuis le coffre. De plus, en l'absence de plancher de coffre modulable, une marche importante est formée lorsque la banquette est rabattue.
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Confort et équipement
Le Rafale reprend les interfaces basées sur Android Automotive OS des derniers modèles Renault. L'écran de l'instrumentation, de 12,3", est très lisible. Il peut être surplombé en option à 800€ d'un affichage tête haute projeté sur le pare-brise.
Surtout, l'écran central vertical de 12" est l'un des plus réactifs et modernes du marché. Son interface est assez facile d'utilisation et l’on retrouve les services Google tels que Maps ou Google Assistant, en plus de nombreuses autres applications accessibles depuis le Play Store. Pour profiter pleinement du système, il faudra toutefois se connecter à un compte Google.
La réplication de son smartphone reste possible via Android Auto et Apple CarPlay, avec ou sans fil.
Pour le reste, la dotation d'équipement est relativement fournie en finition esprit Alpine, mais avec tout de même quelques manquements. Si le chargeur à induction au niveau de la console centrale, le hayon électrique ou encore les sièges avant chauffants sont livrés de série, leurs réglages électriques, les caméras 360° ou encore le système de conduite autonome de niveau2 sont fournis en option.
Connectivité et application
Le Rafale est compatible avec une application mobile pour Android et iOS. Celle-ci permet de contrôler certaines fonctions à distance, ou encore de géolocaliser sa voiture, par le biais de services connectés fournis gratuitement pendant trois ans.
Tenue de route et performances
Le Rafale emploie la même plateforme CMF-CD que les Austral et Espace, légèrement retravaillée. Les voies et les pneumatiques ont été élargis, le système 4Control à quatre roues directrices a été retouché, la direction est plus directe et les suspensions sont légèrement plus fermes.
Le comportement routier ne s'en voit pas complètement métamorphosé, mais plutôt bonifié. La tenue de route est bonne, la direction agréable et les quatre roues directrices, de série en finition esprit Alpine, apportent une certaine vivacité. Elles permettent surtout de réduire le diamètre de braquage à seulement 10,4m, soit autant qu'une Clio.
On regrette simplement que les suspensions pilotées soient réservées au modèle hybride rechargeable de 300ch en version Atelier Alpine. En effet, le confort pourrait être amélioré sur notre version d'essai. Les bruits de roulement sont aussi un peu trop présents dans l'habitacle.
Attention toutefois à ne pas se méprendre, le Rafale reste un SUV sans grandes prétentions sportives. Son couple moteur-boîte le rappelle d'ailleurs assez souvent à son conducteur. Il se compose d'un trois cylindres turbo 1.2 TCe à cycle Miller de 130ch et 205Nm de couple, associé à un moteur électrique de 50kW (70ch) et 205Nm de couple et à un alterno-démarreur HSG de 25kW et 50Nm de couple.
Si les performances sont bonnes, avec un temps de 8,9s au 0 à 100km/h, la boîte à crabots des modèles hybrides de Renault est particulièrement lente. Elle occasionne des creux assez importants lors des grosses accélérations, ce qui toutefois ne gênera aucunement les conducteurs les moins pressés.
Le dosage du rampage et de la récupération d'énergie laisse encore un peu à désirer. On apprécie en revanche la possibilité de moduler facilement la récupération d'énergie au lever de pied, via des palettes derrière le volant, qui ne peuvent néanmoins pas servir à piloter la boîte de vitesses.
Conformément à la nouvelle norme GSR 2, le Renault Rafale est équipé de nombreuses aides à la conduite s'activant automatiquement à chaque redémarrage. Renault a toutefois intégré un bouton à gauche du volant, permettant de retrouver ses réglages personnalisés par une double pression. Pas besoin, donc, de fouiller dans les menus de l'écran tactile tous les quatre matins, pour qui souhaiterait désactiver l'aide au maintien dans la voie ou l'alerte de survitesse.
Un système de conduite autonome de niveau2 est disponible en option. Il permet de centrer la voiture dans sa voie lors de l'usage du régulateur de vitesse adaptatif.
Autonomie et recharge
Si l'on peut donc trouver que cet ensemble moteur-boîte ne sied pas parfaitement au style sportif du Rafale, on se réjouira en revanche à la pompe. Cette version E-Tech 200 est ainsi donnée pour une consommation de seulement 4,7l/100km. En conditions réelles, l'ordinateur de bord ne devrait pas afficher plus de 6l/100km de consommation mixte, ce qui est très raisonnable pour un véhicule essence de ce gabarit et affichant ces performances.
Le réservoir de 55l devrait ainsi permettre de parcourir environ 1000km avec un plein, selon la conduite adoptée bien sûr.
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Points forts
Interfaces rapides et modernes.
Consommation basse.
Bon comportement routier.
Diamètre de braquage très court.
Aides à la conduite facilement paramétrables.
Points faibles
Coffre pas des plus pratiques.
Lenteur de la boîte de vitesses.
Confort de suspension perfectible.
Bruits de roulement trop présents.
Gestion de la récupération d'énergie et du rampage perfectible.
Conclusion
Note globale
Comment fonctionne la notation ?
Efficace sur des critères pragmatiques, exception faite de son coffre peu pratique, le Renault Rafale soigne aussi ses apparences et son comportement routier. Une recette empruntée à Peugeot, mais avec des technologies embarquées bien plus modernes que chez la marque au lion. Les consommations de cette motorisation hybride sont aussi impressionnantes. Seule la boîte de vitesses à crabots, assez lente, pourra réellement décourager les amateurs de plaisir de conduire.
Sous-Notes
- Ergonomie et design
- Autonomie et recharge
- Tenue de route et performances
- Connectivité et application
- Confort et équipement
